top of page

La délégation canadienne participe à la conférence internationale de CAPP sur l'intelligence artificielle et le bien-être du monde humain et naturel.

Du 20 au 22 juin, des membres de la Fondation CAPP et des invités du Canada ont participé à la conférence internationale annuelle de la Fondation au Vatican. À la demande du Saint-Père, le thème de cette année était l'intelligence artificielle générative et le paradigme technocratique : comment promouvoir le bien-être de l'humanité, la protection de la nature et un monde de paix. Le Saint-Père s'est souvent exprimé sur ce thème et, une semaine avant la conférence de CAPP, il s'est adressé aux dirigeants mondiaux à ce sujet lors d'une session du G7 sur l'intelligence artificielle, soulignant l'importance de l'action politique pour garantir que l'outil de l'intelligence artificielle soit utilisé pour soutenir la dignité humaine plutôt que pour la compromettre :


"... l’intelligence artificielle est avant tout un outil. Et il va de soi que les bienfaits ou les méfaits qu’elle apportera dépendront de son utilisation. ... le bon usage, au moins des formes avancées d’intelligence artificielle, ne sera pas entièrement sous le contrôle des utilisateurs ou des programmateurs qui en ont défini les visées originelles au moment de la conception. ... Nous ne pouvons ... pas occulter le risque concret, puisqu’il est inhérent à son mécanisme fondamental, que l’intelligence artificielle limite la vision du monde à des réalités exprimables en chiffres et enfermées dans des catégories préconçues, en évinçant l’apport d’autres formes de vérité et en imposant des modèles anthropologiques, socio-économiques et culturels uniformes. Le paradigme technologique incarné par l’intelligence artificielle risque alors de céder la place à un paradigme bien plus dangereux, que j’ai déjà identifié sous le nom de 'paradigme technocratique.' Nous ne pouvons pas permettre qu’un outil aussi puissant et indispensable que l’intelligence artificielle renforce un tel paradigme ; au contraire, nous devons faire de l’intelligence artificielle un rempart précisément contre son expansion. ... Et c’est précisément là que l’action politique est urgente ... Il appartient à chacun d’en faire bon usage et à la politique de créer les conditions pour que cet usage soit possible et fécond."


Ces questions et préoccupations ont été au centre de la conférence de la Fondation CAPP et de l'audience des participants avec le Saint-Père.


La délégation canadienne comprenait (de gauche à droite) : Paul Mullen, Danielle Morin, coordonnatrice de CAPP-Canada, Monir Wahhab, Marc St. Martin et April St. Martin

Avant la conférence sur l'IA, les membres se sont réunis pour l'assemblée générale annuelle, au cours de laquelle les sections de CAPP du monde entier ont présenté un rapport sur les activités de l'année écoulée. Danielle Morin, l'une des deux coordonnatrices de CAPP-Canada, a présenté le rapport canadien. D'autres délégués ont manifesté un vif intérêt pour le nouveau forum Lumen Gentium de CAPP-Canada et son lancement en septembre 2024.


Le deuxième jour des réunions a été consacré à l'intelligence artificielle et a débuté par une méditation de l'archevêque Claudio M. Celli, conseiller ecclésiastique international de CAPP, et par un discours d'ouverture du professeur Anna Maria Tarantola, présidente de CAPP. Quatre orateurs principaux et une série de tables rondes (dont l'une présidée par le professeur Morin) se sont penchés sur les nouveaux impacts, défis et opportunités liés à l'intelligence artificielle et à l'épanouissement de l'homme et de la nature. Le soir même, le CAPP a organisé un banquet au cours duquel les participants ont eu l'occasion de se rencontrer et de faire connaissance avec des collègues d'autres sections.


Le délégué canadien, Paul Mullen, qui s'intéresse de près à ce sujet, tant sur le plan professionnel que personnel, a mis en lumière certains points clés et certaines questions soulevées :


  • Les machines ne peuvent pas être imprégnées de sagesse. La communication entre les personnes est régie par des conventions intégrées dans la langue et les coutumes. Elle est plus que la poursuite d'objectifs, elle est le produit (et le reflet) de la sagesse humaine qui est un don de l'Esprit Saint.


  • Le contrôle doit être appliqué à tous les aspects de l'IA, y compris la définition des objectifs, la formation et les actions.


  • L'IA doit-elle être régie par des interfaces limitées et des limites légales, ou doit-elle/peut-elle « apprendre » les limites appropriées ?


Pour beaucoup, l'audience privée avec le Pape François a été le point culminant de la conférence. Danielle Morin a commenté : « Il nous a rappelé que l'ensemble du secteur de l'éducation, de la formation et de la communication doit lancer un processus coordonné pour développer les connaissances et la sensibilisation à l'utilisation correcte de l'IA et pour enseigner aux générations futures, dès l'enfance, comment évaluer ces outils. Chacun d'entre nous a serré la main du Saint-Père et l'a assuré de ses prières. Ce fut une expérience extraordinaire !


Madame Morin a également souligné l'importance de rencontrer et d'apprendre des autres sections de CAPP dans le monde, en particulier CAPP-France et CAPP-USA, ainsi que des membres du conseil d'administration et des comités de la Fondation : « J'ai eu l'occasion de rencontrer Mgr Guy-Real Thivierge, un Canadien français vivant à Rome. Il est secrétaire général de la Fédération internationale des universités catholiques. Il a également été le directeur académique des nouveaux cours proposés par la Fondation Centesimus Annus Pro Pontifice sur la doctrine sociale de l'Église du 20 janvier au 23 mars 2024, à la fois en personne et en ligne. Nous avons eu une conversation très intéressante sur CAPP-Canada ».

Comments


bottom of page